L'argent monnaie ne disparaîtra pas.
Le Wall Street Journal nous l'explique dans son article du 9 avril : https://www.wsj.com/articles/cash-is-dead-long-live-cash-1491735609
Quelques jours après l'introduction du nouveau billet de 50€ par la BCE, des échos reviennent en contre et en faveur du CASH, l'argent circulant sous forme de pièces de monnaie et billets de banque. Le nouveau billet de 50€ infalsifiable fait partie des politiques européennes de lutte contre la fraude.
Dans le contexte actuel où l'argent électronique redessine la carte des transactions, le CASH réapparaît comme suspect habituel dans la lutte contre l'évasion fiscale.
Le fait est que cette réputation est soutenue par des décennies de blanchiment d'argent de la mafia, activités non déclarées et infractions fiscales plus ou moins tolérées. Comme cliché incontournable on pourrait citer à Al Capone et la vente illégale d'alcool au début du XXe siècle et son réseau d'entreprises impliquées dans le blanchiment d'argent de la contrebande. Aujourd'hui, les éspèces sont encore associées à la fraude. D'après certains alarmistes tous ceux qui payent en espèces seraient des criminels ou des fraudeurs.
La monnaie électronique née pour répondre à un besoin de paiement rapide et sécurisé, apparaît comme un bon allié dans la lutte contre l'évasion fiscale, a priori. L'argent numérique est synonyme de modernisation et de progrès technologique, mais les risques et enjeux qui en découlent sont considérables. L'argent numérique et crypté défie les systèmes monétaires et fiscaux conventionnels. Par exemple, dans le paiement par Bitcoin comme lors d'une connexion P2P où l'échange de données est établie entre deux utilisateurs de façon anonyme, la transaction est cryptée sans aucune possibilité de savoir ce qui est en cours, jusqu'à ce que l'opération soit déclarée. Les paiements mobiles et d'autres services comme AmazonPay peuvent être sans contrôle fiscal approfondi, un autre écart dans les recettes fiscales. Notez également que les transactions en ligne sont la cible privilégiée des pirates informatiques. L'acceptation et le contrôle de ces nouveaux modes de paiement, doivent être soutenus par des politiques de sécurité des gouvernements et banques centrales et par une garantie de transparence et impartialité. Et cela prendra du temps.
L'argent numérique lui-même peut être une victoire dans la lutte contre l'évasion fiscale pour les gouvernements. Ils pourraient également constituer une autre victoire pour les banques dans l'établissement de politiques sans limites. Ainsi, les défis de l'argent virtuel pour les gouvernements et le FMI impliquent une adaptation équitable et rigoureuse, sans dépendance de politiques abusives. La priorité doit être la transparence et la sécurité pour tous les acteurs de l'économie. Si le CASH disparaissait, la micro économie pourrait se voir affectée négativement par les intérêts des institutions financières qui établissent actuellement leurs taxes et commissions (paiements par mobile, Bitcoins, et autres transactions numériques). Les petits producteurs locaux, commerces et les groupes les plus défavorisés de la société pourraient être soumis à des pratiques qui aurait peu à voir avec la promotion de l'économie locale. En ce qui concerne l'épargne comme cela est arrivé l'année dernière, elle pourraient être affectée par des taux d'intérêt de plus en plus bas. L'argent en toute sécurité dans des coffres-forts est à l'abri des fluctuations des taux de rendement. Dans notre article sur l'or nous faisions allusion à cette tendance à revenir à des coffres-forts privés pour garder l'argent, et la tendance à revenir sur l'or comme valeur sûre. En savoir plus: http://www.ferrimax.com/fr/noticias/lor-nouveau-convoite-par-les-investisseurs
La réalité est que le CASH dans le monde entier représente encore 85% des transactions, même si la Suède et d'autres pays comme l'Iinde ont misé irréversiblement sur la virtualisation de l'argent.
Sources: http://www.milenio.com/negocios/bancos-centrales-futuro-dinero-digital_0_860313972.html
http://www.eldiario.es/economia/desaparicion-efectivo-propuesta-peligrosa-desfavorecidos_0_406659742.html http://economia.elpais.com/economia/2016/02/03/actualidad/1454514204_810054.html